Découvrez les enseignements clés à retenir.
(1). Le Baromètre de la construction durable 2024 a été réalisé entre le 11 décembre 2023 et le 31 janvier 2024, auprès d’un échantillon de 1 760 répondants âgés de 18 ans et plus, issus de 22 pays : Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Brésil, Canada, Colombie, Égypte, Émirats arabes unis, Espagne, États-Unis, Finlande, France, Inde, Italie, Mexique, Pologne, Portugal, République tchèque, Royaume-Uni, Suisse, Turquie, Vietnam.
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LA CONSTRUCTION DURABLE, UNE NOTION ESSENTIELLEMENT ENVISAGÉE SOUS SON PRISME ENVIRONNEMENTAL
Selon vous, quel doit être le principal objectif de la construction durable ?
Si près de 9 personnes interrogées sur 10 déclarent connaître la notion de construction durable, sa compréhension semble toujours limitée à la construction verte et moins focalisée sur les autres dimensions telles que la santé des occupants. La protection de l’environnement est en effet perçue comme l’objectif le plus important de la construction durable, quelle que soit la zone géographique. Un répondant sur dix seulement la relie à la santé des habitants, alors même que sa définition combine performance et durabilité : « tout au long de son cycle de vie, la construction durable contribue positivement à la santé et au bien-être des personnes, présente une empreinte réduite sur l’environnement et délivre une valeur économique et une qualité supérieure ».
3 PRIORITÉS IDENTIFIÉES PAR LES ACTEURS DU SECTEUR :
SENSIBILISER LES PUBLICS, AGIR SUR LA PERCEPTION DES COÛTS ET COLLABORER DAVANTAGE
Selon vous, parmi les actions suivantes, quelles sont celles qui doivent être mises en place en priorité pour accélérer le développement de la construction durable ?
- Une personne interrogée sur trois considère la sensibilisation du public comme étant prioritaire pour accélérer la construction durable, en particulier en Afrique et en Asie.
- La rénovation énergétique apparaît comme une priorité dans les pays au parc très construit et établi, comme la France (39 %), les États-Unis (37 %) ou l’Allemagne (34 %).
- Le rôle des initiatives publiques (normes, aides et réglementations), pourtant fondamental, reste sous-estimé par les acteurs de terrain. Avec des différences régionales intéressantes : les Européens sont plus enclins à demander des aides publiques pour les particuliers. En Amérique du Nord et en Amérique centrale, la demande de réglementation est plus forte.
MIEUX FORMÉS, PLUS EXIGEANTS…
LES PRATIQUES DES ACTEURS BOUGENT
L’engagement de vos fournisseurs et partenaires en faveur de la construction durable est-il un critère de sélection pour vous ?
Les professionnels du secteur sont de plus en plus nombreux (62 %, + 3 points par rapport au Baromètre 2023, à périmètre constant) à considérer l’engagement de leurs fournisseurs en faveur de la construction durable comme un critère de sélection. Un marqueur fort de leur volonté de s’engager davantage dans ce type de chantiers.
D’autres résultats du Baromètre 2024 sont significatifs :
- 85 % des professionnels interrogés déclarent réaliser tout ou partie de leur activité dans la construction durable, et 92 % pensent le faire dans les 5 prochaines années.
- 51 % d’entre eux disent avoir déjà bénéficié d’une formation à la construction durable, soit 6 points de plus par rapport au Baromètre 2023 (à périmètre constant).
- Les étudiants du secteur se disent mieux informés et mieux formés. Leurs sentiments d’information et d’accès à la formation enregistrent respectivement une hausse de 12 points par rapport au Baromètre 2023 (à périmètre constant).
UN DÉPLOIEMENT DE LA CONSTRUCTION DURABLE QUI DOIT S’ADAPTER AUX RÉALITÉS LOCALES
Parmi les acteurs suivants, lesquels sont, selon vous, les plus légitimes pour faire avancer la construction durable (% cités en premier) ?
Quels que soient les items étudiés, les résultats révèlent des réalités spécifiques à chaque zone géographique. Sur la question des acteurs perçus comme les plus légitimes pour faire avancer la construction durable, les architectes et bureaux d’ingénierie arrivent généralement en tête des acteurs les plus cités avec 29 % de réponses en première intention, suivis de près par les élus (21 %) et les institutions publiques (20 %). Mais les différences entre pays apparaissent clairement :
- En Europe, les institutions publiques arrivent en seconde position (24 % de réponses « en premier »).
- Tandis qu’au Canada, au Royaume-Uni et au Vietnam, ce sont les élus qui arrivent largement en tête (respectivement 59 %, 67 % et 68 % de réponses totales) avant même les professionnels de la conception en bâtiment.
- En revanche, aux États-Unis et en Amérique du Sud, le rôle dévolu aux entreprises privées semble beaucoup plus important (respectivement 47 % et 56 % de réponses totales, soit + 6 et + 15 points par rapport à l’ensemble de l’échantillon).